Noël en famille

Cette année, notre famille a réussi à se retrouver toute entière dans la maison familiale de mes parents. Le sapin faisait 3 mètres de haut et arrivait en haut de la cage d’escalier. Y étaient suspendues des boules en chocolat, et de magnifiques décorations rouges et blanches, les cadeaux se sont installés par dizaine à son pied (normal, on était 20 !) et ça fleurait bon le bonheur et l’amour ! Oui, aujourd’hui, je ne suis qu’amour !!!

En ces temps de retrouvailles, je me demande comment je fais le reste de l’année pour vivre sans eux. Pour ne pas poser ma tête sur l’épaule moelleuse de mon frère, pour ne pas sentir dans le cou de mon grand neveux l’odeur de son parfum (le même depuis 5 ans), pour ne pas sourire bêtement en écoutant ma nièce s’inventer des histoires, allongée dans le canapé, dans son pyjama licorne bleu et rose, pour ne pas écouter le timbre de voix de ma grande sœur et savourer le rire de ma moyenne. Comment je fais ? Bah je fais, c’est tout !

C’est dans tous ces moments-là que je remplis mon cœur de bonheur et mon âme de toutes ces petites choses pour que le reste du temps, tout stagne en moi, le plus longtemps possible, le plus savoureusement du monde. Les jours où le moral est en baisse, où le temps est gris et froid, où la sève ne monte plus aux arbres, où je sens le chagrin m’envahir un peu, j’ouvre ma musette à souvenirs et je viens regarder ce qui s’y trouve.

Cette semaine, je peux vous dire que je l’ai largement remplie ! Feu de cheminée et chaussons de mouton, tricot en écoutant les enfants jouer, parties de Trivial qui n’en finit pas où « non, on ne sait décidément pas qui a gagné le Roland Garros de 1976 !!! » ni "qui a l'odorat le plus développé entre la mite et l'homme" !, atelier pâte d’amande pour confectionner les sujets à mettre sur la bûche avec les plus petits, atelier petits sablés de Noël avec maman, fin de soirée dehors autour d’une bière avec les plus grands, discussions dans le cantou avec les adultes et dans le froid avec les grands ados (faudrait pas qu’on nous entende !), regards complices, chansons de fin de repas, Just Dance dans le salon, fous rires à s’en tenir le ventre…. !

J’en ai fais des sacrées provisions…